• Chapitre 1 : Je m'appelle Miiko...

    Salut tout le monde ! Voici le chapitre 1 !

     

     

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    Je m'appelle Miiko...

     

     

     

            Je me réveille. Complètement épuisée après la journée d'hier. Mes parents et moi venons d'arrivé à Bordeaux samedi dernier et nous avons déménagés et rangés toutes nos affaires le dimanche. Nous sommes le lundi et je suis fatiguée comme je ne l'ai jamais été de ma courte vie ! Je m'étire dans mon lit, puis me remets sous la couette.

    -         Miiko ! C'est l'heure de te lever, lève-toi maintenant sinon c'est moi qui vient te chercher !

    J'ai compris, et je sais ce qui m'attend si je ne m'exécute pas. Je sors de mon lit et je courre jusqu'à la salle de bain. Je prends ma robe noire à dentelle, mon nœud noir et mes chaussures à talons hauts noires. C'est ma couleur préférée, peut-être parce que j'ai toujours eu une chambre orange dans mon ancienne maison et que le feu, mon élément préféré, c’est orange aussi... Mes parents me disent que je devrais arrêter de mettre des robes un peu gamines, mais j'adore ça! Les frous-frous et les pompons, tout ce que j'aime! J'ai aussi un maquillage sombre au niveau des yeux, en fait, je suis un peu une lolita en quelque sorte. On se moque souvent de moi à cause de mon style vestimentaire, mais cela m'importe peu, c'est ma différence qui fait ma force. Pourtant, je me sens très seule, je n'ai pas du tout d'amis. Seulement, je préfère être seule que mal accompagnée, je ne supporterais pas d'être l'amie de quelqu'un qui parle dans mon dos. Et je pense ce que je dis, cela m’est déjàarrivéet cela m'a fait énormément souffrir, je n'ai pas voulu aller àl'école pendant une semaine tellement j'étais honteuse d'avoir étéaussi naïve.

    -         Miiko, tu te dépêches un peu ? Tu vas être en retard pour ton premier jour d'école et ça ne serait pas très malin !

    -         Deux minutes, j’arrange mon nœud !

    Après une débâcle avec mes cheveux emmêlés, je descends rejoindre mes parents, je prends mon petit-déjeuner rapidement, je prépare mes affaire et puis, hop, dans la voiture. Elle est encore remplie de poussière avec toutes les affaires que l'on a pris. Je ne me sens pas bien, je n'ai pas envie d'aller au collège. J'ai peur. Je n'ai pas envie de me trouver encore seule et sans amis...

    -         ...Dit-donc, tu dors ou quoi ? me dit mon père.

    -         Hein ? Non, je ne dors pas.

    -         Pourquoi tu ne me réponds pas alors ?

    -         J'étais dans mes pensées.

    -         Bon, je te disais, c'est ton premier jours alors tâche de ne pas faire la gamine. Je te rappelle que c'est à cause de ça que tu n'étais pas très appréciée dans ton ancien collège.

    C'est dans ma nature, je suis comme ça et je ne peux pas le changer !

    -         Pour commencer tu devrais arrêter de mettre ce genre de vêtements.

    Papa, on ne va pas remettre ça, je te l'ai dit,  je mettrais ces robes tant qu'elles me plairont. Voilà, maintenant, j'aimerais ne pas avoir à parler de ça les deux minutes qui restent du trajet, merci.

    La journée commence bien, pourquoi faut-il que quelqu'un me casse le moral dès le matin ? Est-ce interdit d'avoir une culture différente ? Je me le demande, parfois. Nous arrivons devant le collège, la façade ne me donne déjà pas envie de rentrer, on dirait une prison avec ces murs gris ternes. Mes parents me déposent à l'entrée et vont rejoindre la directrice tandis que la CPE me prend avec elle.

    -         Donc, tu es en 3°D et tu commences par espagnol aujourd'hui, je te donne ton emploie du temps, ton carnet et tes livres de cours. Le reste, c'est à toi de l'acheter.

    Merci, je le savais déjà » pensais-je. La dame m'emmena alors à l'autre bout du collège en salle 12.  Elle frappa à la porte puis entra la première. Je l'entends annoncer à la classe mon arrivée et me demande d'entrer. J'arrive discrètement dans la classe, quelques chuchotements la parcourent.

    -         Bon, tu veux bien te présenter, s'il te plait ?

    Bonjour, je m'appelle Miiko Blake et j'ai 14 ans comme la plupart ici je pense. Je suis ravie de vous rencontrer ! Dis-je.

    Un grand silence s'installe dans la classe, je me sens encore plus mal à l'aise.

    -         Bon, et bien, installe-toi à côté d'Aïkko, c'est l'une des meilleures élèves de cette classe. Elle va beaucoup t'aider à rattraper ton retard.

    Elle me montre la place libre à côté de la fameuse Aïkko. Elle a des cheveux blonds, lui tombant sur les épaules et de grands yeux bleus. Elle me fixe. Je m'installe à côté d'elle.

    -         Euh...salut, lui dis-je un peu gênée après m'être assise.

    -         Ouais, salut, répondit-elle sans me regarder.

    Hé! Ils connaissent la politesse ici ou quoi? Je lui dis salut et elle me répond, l'air de dire « Ouais, euh, laisse-moi tranquille, tu veux ». Ils pourraient au moins faire semblant de bien m'accueillir devant la prof, quand même! Je ne la sens pas dû cette classe, comme toutes celles où j'étais avant, et à chaque fois, c'est la même chose, il n'y a pas de raisons pour que ça change. Malheureusement...

    -         Bon, soupire Aïkko, tu en étais où dans le programme de ton ancien collège ?

     « Elle s'intéresse à moi ! » Un grand sourire s'affiche sur mon visage. Seulement, elle me dévisage puis me dit:

    -         Qu'est-ce que t'as à me sourire bêtement ?

    -         Euh...bah...rien ?

    -         Si je me montre sympa avec toi, c'est parce que c'est notre prof principal qui le veut, il est prévu que tu te mettes à côté de moi à chaque matière. Alors te fais pas des films, je suis sympa avec toi pour le boulot et c'est tout.

    Je me sens un peu vexé, elle pourrait me le dire plus gentiment quand même, surtout que les autres l'ont entendu, ils doivent tous se moquer de moi maintenant.

    -         Tu sais, Aïkko n'en a pas l'air comme ça mais elle n'est pas très sociable me chuchote un garçon de la rangée de derrière.

    -         Ah, merci, je l'avais compris... dis-je le moral complètement au ras du sol.

    -         Je m'appelle Li Lauflick, je suis le beau gosse de la classe.

    -         Ah euh, si tu le dis.

    -         Non mais ne l'écoute pas. Toute la classe le surnomme « tête de gland », chuchote Aïkko.

    -         Elle est jalouse.

    -         Mais non, je ne le suis pas. Je suis populaire MOI !

    Elle est populaire elle ?! Avec ce caractère froid qu'elle a, ça m'étonne. A moins que ce soit parce qu'elle est jolie. C'est vrai, je ne peux pas le nier, elle est JOLIE. Les gars doivent être à ses pieds.

    -         Bon, vous avez fini de parler vous trois, dit la prof en se retournant. C'est bien de se faire de nouveaux amis mais quand même.

    -         Quoi, moi amie avec elle, mais bien sûr, dit Aïkko.

    Et maintenant, elle me déteste, c'est le pompon. Mais pas le genre de pompon que j'aime. Ma rentrée est vraiment une catastrophe. Même mes autres rentrées scolaires étaient mieux que ça... Je me sens humiliée, j'ai envie de pleurer. Je me trouve tellement faible et naïve. Naïve de penser que le regard des gens changerait d'une ville à une autre. Je me tais. Je n'ai plus envie de parler, plus envie de penser, plus envie de rien faire. Moi qui suis bonne élève et travailleuse.

    -         Bien...Pasamos a la correction del ejercicio uno pàgina siete.1

    Et voilà, on passe à un exercice que je ne peux pas blairer : le subjonctif ! Je sens le regard froid d'Aïkko se poser sur moi. Qu'est-ce qu'elle va encore me dire? Une réflexion du genre « Quoi ! Tu n'as jamais fait du subjonctif ? » ou je ne sais quoi encore.

    -         Tu as déjà étudiée le subjonctif ?

    -         Oui, mais je n'y comprends pas grand-chose...

    Je sais que je vais tenter le diable mais bon je me lance.

    -         Tu pourrais m'expliquer, s'il te plait ?

    -         Je suis là pour ça, non ? Je ne suis pas un monstre non plus, tu peux me poser des questions. De toute façon, je ne suis bonne qu'à ça dans cette classe[/c], dit-elle avec une triste mine.

    Je ne sais pas trop quoi répondre à ça.

    -         Merci de t'occuper de moi, lui dis-je avec un grand sourire même si je sais que ça ne sert pas à grand-chose.

    Ensuite, elle m'explique comment marche le subjonctif. Tiens, c'est bizarre, je comprends mieux avec qu'elle qu'avec la prof, il faut dire qu'elle est un peu...spéciale. Elle nous parle comme si on était encore des enfants, ce n’est vraiment pas POSSIBLE. Après la fin du cours d'espagnol et de mathématiques vient l'heure de la récrée.  Dans la cour, je vois un professeur qui arrive vers moi.

    -         Alors, tu es la nouvelle, Miiko Blake c'est ça, dit-il.

    -         Oui, c'est bien moi.

    -         Je m'appelle M.Legendre, je suis ton professeur principal et professeur d'histoire-géographie. Comme tu es arrivée ce matin, tu ne dois pas bien connaître le collège...Aïkko!

    Aïkko qui n'est pas loin, avec sa bande de garçons arrive en soupirant.

    -         Oui, monsieur ?

    -         J'aimerais que tu fasses visiter le collège à Miiko.

    -         Pourquoi c'est toujours à moi que l'on colle les nouveaux, vous savez que je n'aime pas ça.

    -         Tu es la mieux placée pour ça, tu es l'une des plus sérieuses et respectables élèves de ce collège alors, s'il te plait?

    -         ...Bon, c'est d'accord.

    -         Et Aïkko?

    -         Oui, monsieur?

    -         Essaie de ne pas l'effrayer comme pour les autres.

    Je frissonne, comment ça, elle effraie les nouveaux?

    -         Bon, suis-moi, je n'ai pas tout mon temps.

    -         Ah!...Euh, oui j'arrive!

    Je la rattrape, on arrive dans un grand couloir de verre.

    -         Bon, déjà, on est dans le hall, ce n’est pas difficile à retenir, je pense?

    -         Oh, non, ça va pour l'instant, dis-je un peu bêtement.

    Elle se remet en route dans un autre couloir.

    -         Ici, on n'a les salles de classes de 1 à 6 a gauches et de 7 à 12 a droites.

    -         Il n'y a pas de permanences ici?

    -         Si, elles sont dans le couloir de l'autre côté.

    -         Ah! Heureusement, comment je ferais pour dessiner et lire mes mangas moi, sinon!

    -         …Tu lis des mangas?

    -         Oui, c'est ma grande passion! Ma mère a des origine japonaises alors j'ai un peu de culture. Je parle aussi japonais, enfin j'ai assez de vocabulaire pour discuter avec une enfant de 5 ans. Et dis, Aiko, ce n’est pas un nom japonais ? Ça signifie « enfant de l'amour », il me semble.

    -         En quelque sorte, il ne s'écrit pas pareil, il y a un i tréma et deux lettres k.

    -         Ah d'accord, et comment ça se fait que t'as un prénom à consonance japonaise?

    -         Mon père est fan du Japon, enfin, des mangas en priorité.

    -         Aha! On va bien s'entendre! En tout cas, je trouve que Aïkko, c'est un super prénom, le mien veut rien dire en fait, dit-je en rigolant.

    -          …

    Je me torune vers elle, voyant qu’elle ne me répond pas et je remarque qu’elle me toise de la tête aux pieds. Et voilà, c'est encore à cause de mes vêtements que je passe à côté d'une amitié. J'en ai marre !

    -         Mais j'ai vu que t'avais pas mal d'amis garçons mais, tu ne traînes pas avec tes copines de temps en temps ?

    -         Ça ne te regarde pas.

    Je craque.

    -         Oui bon ça va, fait comme si j'avais rien dit ! De toute façons, personne ne veut jamais m'écouter, ça  toujours était comme ça et j'ai eu tort de penser j'aurais au moins pu être amie avec toi!

    Elle arrête de marcher.

    -         Tu pourrais au moins te montrer sympa, c'est mon premier jour! Franchement, on le voit bien que toi tu ne te sens pas seule ! Moi je galère pour avoir des amies et quand j'en ai enfin une, elle me lâche au bout de deux jours !

    Aïkko se retourne avec une tête bizarre, à la fois triste, vexée et sérieuse.

    -         Ce n'est pas mon problème, si tu changeais ta façon d'être, peut-être que tu aurais plus d'amies. Bon, on y retourne.

    -         Ouais, bah ce sera sans moi ! Changer ma façon d'être ? Et pourquoi? Tu t'es vue toi ? Peut-être que les gars trainent avec toi parce que tu es jolie mais on dirait qu'en fait, t'as pas tellement d'amies filles, hein?

    -         Tu crois pouvoir me dicter ma conduite, je suis là depuis plus longtemps que toi, je te signale. Et tant mieux, si tu ne veux pas continuer, ça me fera moins perdre mon temps.

    Elle part en direction de la cour. Je ne la supporte plus et me met à courir à l'opposé. Comment j'ai pu vouloir être amie avec une fille pareille!  En courant, il me semble apercevoir Li dans la salle 7 avec un ami.


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